40 ans rue Hippolyte-Maindron (1926 - 1966)
L’atelier de la rue Hippolyte-Maindron, aujourd’hui disparu, devint peu à peu non seulement l’univers de Giacometti, mais une extension de lui-même, si indissociable de sa légende que certains ont cru qu’il y était mort. Giacometti lui-même a régulièrement cité son arrivée dans l’atelier mythique comme un fait marquant de sa vie.
Le 1er décembre 1926, Alberto Giacometti signe le bail d’un atelier avec mezzanine de 4,74 m de large sur 4,90 m de long au 46 rue Hippolyte-Maindron. Il est situé dans la cour intérieure d’une cité d’artistes du quartier Alésia, à l’angle de la rue du Moulin-Vert. Vers 1932, il annexe l’atelier en face du sien pour y installer son frère Diego devenu son assistant. Bien qu’ayant manifesté plusieurs fois son désir de changer d’atelier dans les années 1930, en raison de son inconfort et des inondations causées par la toiture défectueuse, Giacometti s’installe définitivement à cette adresse après la guerre, à son retour à Paris en septembre 1945. En 1947, Annette Arm (la future madame Giacometti, arrivée à Paris en juillet 1946) devient locataire de l’atelier adjacent à l’atelier principal, qui servira de chambre. En octobre 1957, le couple loue l’atelier contigu, qui servira de dépôt. En 1958, ce sont donc quatre ateliers qui sont occupés par Giacometti au 46 rue Hippolyte Maindron.
La collection de la Fondation comprend ce qui reste de l’atelier principal, dont des morceaux de ses célèbres murs peints décrochés en 1972 ainsi que le mobilier. Les murs de l’atelier, couverts de graffiti, ont été les témoins du travail de l’artiste pendant quarante années et contiennent des notes précieuses sur son processus de création.