Alberto Giacometti dans le parc d'Eugène Rudier au Vésinet, parmi Les Bourgeois de Calais, automne 1950, Paris, Archives de la Fondation (photo : Patricia Matisse)

From 06 Feb To 23 Aug 2020

Rodin / Giacometti

Fondation MAPFRE
Madrid, Espagne
Off site

Créée en partenariat entre la Fondation Giacometti, Paris, et le Musée Rodin à partir de leurs importantes collections, l’exposition « Rodin-Giacometti » organisée à la Fondation MAPFRE est la première à souligner, interroger et  étudier les parallèles, les échos, et la généalogie possible entre l’œuvre des deux artistes.

L’exposition est ainsi construite selon un ordre thématique qui, au plus près des deux œuvres, en éclaire les liens. 

Alberto Giacometti dans le parc d'Eugène Rudier au Vésinet, parmi Les Bourgeois de Calais, automne 1950, Paris, Archives de la Fondation Giacometti, photo : Patricia Matisse.

L'oeuvre d'Auguste Rodin affleure à de nombreuses reprises dans la carrière d'Alberto Giacometti. Lorsque de ce dernier se rend à Paris en 1922, c'est selon le souhait de son père qu’il suive à l’Académie de la Grande Chaumière l'enseignement de Bourdelle, lui-même étudiant et assistant de Rodin. Depuis les années 1890, et surtout depuis son exposition de 1900 au Pavillon de l’Alma à Paris, Rodin était considéré comme un sculpteur majeur, modèle pour la sculpture moderne qui se définit à sa suite.
En juillet 1939, l’inauguration publique tardive du Monument à Balzac réaffirme quarante an après l’achèvement de l’œuvre, l’importance du sculpteur. Giacometti assiste à l’événement .
Giacometti qui a lu jeune plusieurs ouvrages sur le sculpteur, a aussi su souligner son intérêt pour lui à l’occasion d’une visite au début des années 1950 chez le fondeur Rudier. Dans le parc de sculpture, il retrouve avec plaisir les œuvres du maître, en s’immisçant avec humour parmi les Bourgeois de Calais.
S’il est profondément ancré chez Giacometti, l’intérêt pour la sculpture de Rodin devient plus évident encore après la guerre, lorsque Giacometti, qui était revenu au travail d’après le modèle insiste de plus en plus sur le modelé de ses sculptures.

Aussi n’est-ce pas une simple généalogie ou le regard d’un artiste sur son éminent prédécesseur que l’exposition souhaite mettre en évidence : elle permet d’entrer dans les profondes similitudes entre l’œuvre des deux artistes : l’importance du modelé et de la matière dans le processus créatif, le travail par série, l’usage de l’accident, l’intérêt pour les déformations, les recherches autour des sculptures de groupes, l’usage novateur et inventif du socle, essentiel dans l’histoire de la sculpture moderne, ou encore la relation à l’art du passé.

Commissaires de l'exposition : Catherine Chevillot, Catherine Grenier, Hugo Daniel

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