Ernst Scheidegger, Alberto Giacometti dans son atelier, 1951, coll.Fondation Giacometti, Paris
© Succession Giacometti (Fondation Giacometti, Paris et ADAGP, Paris)
© Ernst Scheidegger

From 16 Mar To 30 Jun 2019

Alberto Giacometti, D'après modèle

Musée Toulouse-Lautrec
Albi, France

« Je sais qu’il m’est tout à fait impossible de modeler, peindre ou dessiner une tête, par exemple, telle que je la vois, et pourtant c’est la seule chose que j’essaie de faire. »
(Giacometti, 1959)

Alberto Giacometti, Buste de Yanaihara II, 1961, Plâtre, 36 x 33,5 x 15 cm, coll. Fondation Giacometti, Paris
© Succession Giacometti (Fondation Giacometti, Paris et ADAGP, Paris)

La figure humaine, et en particulier le visage, a été le motif privilégié de toute la carrière de Giacometti. Après des études traditionnelles, durant lesquelles il acquiert la maitrise de la représentation, la période surréaliste a éloigné l’artiste de la figuration réaliste, mais pas de son obsession pour les « têtes ». Le retour au modèle, qu’il effectue en 1935, amorce une quête de la ressemblance qui va animer l’ensemble de son œuvre jusqu’à sa mort. 

La transformation de la figure humaine au moment de la rencontre avec les avant-gardes, le retour au portrait, les modèles favoris, le nu féminin sont différents thèmes abordés par cette exposition, au travers d’une sélection d’œuvres qui se répondent et permettent de saisir intimement la démarche de l’artiste.

Le parcours, qui traverse les différentes périodes de création de Giacometti, organise un face à face entre les sculptures et les dessins qui, il l’a souvent rappelé, sont pour lui l’outil essentiel de la compréhension du sujet et de la vision.

« À la vérité, les formes, je ne sais pas ce que ça veut dire. Je ne pense qu’au dessin. » (Giacometti, 1951)

30 sculptures en bronze, mais aussi en plâtre, un matériau qu’il affectionnait particulièrement, témoignent d’une quête inlassable de la saisie du réel incarné par le modèle. Aux célèbres sculptures, proches de l’abstraction, qui l’ont fait connaître des milieux artistiques et littéraire (Flora Mayo, 1926, Femme plate, 1929, Tête-Crâne, 1934), succèdent les portraits de ses intimes : son frère Diego et sa femme Annette, son neveu Silvio, Marie-Laure de Noailles, Isaku Yanaihara, Eli  Lotar… La figure en pied, autre thème de prédilection, est évoqué au travers de plusieurs œuvres qui combinent la référence au modèle vivant et le souvenir de l’art Egyptien.

Dans les 44 dessins et 12 estampes réunis, dont plusieurs sont inédits, l’artiste traque inlassablement et au plus près ses modèles favoris, mais aussi ses amis artistes et poètes, parmi lesquels Igor Stravinsky, Michel Leiris, Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre ou René Char.

Commissaire : Catherine Grenier
Commissaire associée : Serena Bucalo-Mussely

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