Surréalisme et Arts primitifs - Un air de famille

Fondation Giacometti -  Surréalisme et Arts primitifs - Un air de famille

Les arts primitifs ont fasciné les artistes occidentaux du début du XXe siècle. Les fauves et les cubistes sont les premiers à tomber sous le charme de l’art africain. Ils y trouvent une audace et une liberté nouvelles, propres à inspirer leur propre démarche.

La génération suivante, celle des surréalistes, est profondément choquée par les horreurs de la Première Guerre mondiale, qui a balayé sur son pas- sage les valeurs occidentales. Il faut à la fois panser les blessures, reconstruire le monde et inventer un art nouveau, différent, révolutionnaire, tant dans ses formes que dans les thèmes abordés. Les surréalistes cherchent à faire un art « Autre » qu’ils découvrent en eux-mêmes, dans les rêves et dans les méandres de l’âme humaine que la psychanalyse commence juste à dévoiler.

Toutefois, l’Autre est aussi synonyme d’ailleurs. Passionnés d’arts primitifs, certains artistes surréalistes, à l’instar d’André Breton, collectionnent des pièces océaniennes, africaines, mayas ou encore eskimo. Formes inédites, symboles énigmatiques, fonctions rituelles mystérieuses, graphisme épuré, les œuvres primitives donnent un souffle nouveau à leurs créations.

L’exposition montre comment les surréalistes se sont nourris de la richesse des productions primitives sans jamais tomber dans la reconduction ou l’imitation servile. Masques, objets du quotidien, éléments architecturaux les ont nourris, comme un terreau fertile, leur donnant l’audace de bousculer les normes artistiques de l’époque et de transgresser certains interdits.

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