Marion Grébert

"Un art de disparaître"

Ancienne élève de l’École normale supérieure de Lyon et diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Marion Grébert travaille sur les relations qu’entretient la modernité à la disparition.

À l’automne 2019, elle soutient sa thèse de doctorat à l’université Paris-Sorbonne intitulée « Femmes invisibles. L’art de disparaître dans l’autoportrait photographique féminin. Vivian Maier, Francesca Woodman ». À partir des œuvres de ces deux femmes photographes, en tenant compte de certaines spécificités biographiques, Marion Grébert démontre l’existence d’un "art de disparaître" dans la figuration féminine. Si elle fait l’hypothèse que cet art serait présent de manière plus ou moins active dans l’ensemble de l’iconographie du féminin, elle montre que c’est un contexte particulier qui en révèle l’existence : celui de l’émancipation des femmes depuis la fin du XVIIIe siècle, de l’invention de la photographie au XIXe siècle, et du bouleversement environnemental contemporain. L’enjeu est de saisir en quoi ces autoportraits contiennent un modèle politique et culturel qui nous aide à comprendre la période à l’égard du genre et de la nature. 

Dans le cadre de la bourse de recherche de l’Institut Giacometti, Marion Grébert travaillera à partir d’un lieu, celui du Paris cosmopolite de l’entre-deux-guerres, et particulièrement à partir du Sphinx, maison close du boulevard Edgar Quinet. 

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