Du 24 mars au 17 juin 2012

Alberto Giacometti

Pinacothèque do estado
Sao Paulo, Brésil
Hors les murs

La Fondation Alberto et Annette Giacometti présente la première grande rétrospective consacrée à l'œuvre d'Alberto Giacometti (1901-1966) en Amérique du Sud. Itinérance internationale entre Sao Paulo, Rio de Janeiro et Buenos Aires, cette exposition inédite est l'occasion exceptionnelle de réunir sur le continent sud-américain, de la fin mars 2012 au début janvier 2013, plus de 220 œuvres provenant des riches collections de la Fondation Alberto et Annette Giacometti, légataire universelle d'Annette Giacometti, veuve de l'artiste.

L'exposition permet au visiteur de suivre l’ensemble de la carrière de l'un des plus grands maîtres de l’art du XXème siècle, depuis la formation dans l’atelier de son père en Suisse jusqu’aux dernières productions monumentales conçues pour une place de New York. Présentant tous les aspects de la production de Giacometti (sculptures, peintures, dessins, objets d'art décoratif, gravures, écrits), l'exposition aborde les principaux thèmes de réflexion créative de l'artiste : la leçon de Cézanne, l’influence du cubisme, la découverte de l’art africain en 1926, la marque durable de la pensée magique et du surréalisme, l’invention d’une nouvelle représentation de l’être humain. La quête intellectuelle de Giacometti le rapprocha des plus grands penseurs de son époque : André Breton, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Jean Genet, qui sont également évoqués dans l’exposition au travers de portraits et de textes.

C'est aussi l'occasion de rappeler que Giacometti fréquentait en France des collectionneurs, mécènes et amateurs d'art sud-américains, attirés par l'émulation culturelle du Paris des années 1930. Le premier collectionneur à acquérir une œuvre de Giacometti, la Tête qui regarde, en 1929, fut une Argentine : Elvira de Alvear, la nièce du général Carlos Maria de Alvear. Un exemplaire de cette œuvre figure dans l'exposition, accompagnée du seul bronze de l'artiste appartenant aux collections publiques brésiliennes, les Quatre femmes sur socle du musée d'art moderne de Rio, acquis à la Biennale de Sao Paulo en 1951.

Au Brésil, l'exposition soulignera l’influence capitale pour Giacometti de sa rencontre avec l’art africain en 1926, qui marque le début de son œuvre de maturité. C’est en effet au contact de l’art africain et océanien que Giacometti élabore le concept capital d’une œuvre « vivante », magique et chargée, qu’il poursuivra jusqu’à la fin de sa vie. À Buenos Aires, des objets d'art décoratif venant d'une importante commande de collectionneurs argentins en 1939 se joignent à la présentation. Giacometti ne mit jamais les pieds en Amérique du Sud, bien qu'il ait été invité par le décorateur Jean-Michel Frank, avec lequel il travaillait depuis 1930, à le rejoindre en Argentine. Jean-Michel Franck s'était brièvement réfugié pendant la guerre à Buenos Aires, d'où il continuait son activité avec la société Comte, important en Argentine du mobilier et des objets d'arts décoratifs produits à Paris.

37 peintures, 86 sculptures, 85 dessins et estampes et 13 objets d'art décoratif permettent d'appréhender les multiples aspects de l'œuvre de Giacometti, la présentation étant complétée par une riche documentation photographique.

Pour rechercher une œuvre consulter l’Alberto Giacometti Database