Fondation Giacometti -  [La Cage, première version]
Fondation Giacometti -  [La Cage, première version]
AGD 1760

[La Cage, première version]

Date de création 1949 - 1950

Technique Bronze

Dimensions 90,5 x 37,4 x 34 cm

N° d'edition 1/8

Fondeur Susse Fondeur

Date de fonte 1990

Collection Collection particulière

Description

C’est en 1949 que Giacometti commence cette composition, poursuivant la thématique de la cage qu'il vient de réactiver avec le Nez auquel il a travaillé entre 1947 et 1949. En 1949, Giacometti travaille d’arrache-pied pour préparer sa deuxième exposition à la galerie Pierre Matisse à New York, qui aura lieu en décembre 1950. Il raconte dans la lettre publiée dans le catalogue : « J’ai vu cette composition dans sa forme et sa couleur avant de la commencer mais la femme avait les bras soulevés, les mains écartées, cela devint vite insupportable dans la sculpture ». Néanmoins, le thème de la femme au bras écartés l'intéresse assez pour qu'il le traite dans une série d'oeuvres variées : sculptures, luminaires, dessins, ainsi qu'une esquisse sur le mur de sa chambre. Cette première cage est exposée du 10 juillet au 2 octobre 1949 à Paris à la Maison de la Pensée française, puis retravaillée pour en épaissir le plateau médian; à l'été 1950 elle est encore sur sa table en cours de transformation. Giacometti, pourtant, ne supprime pas les bras de la figure, même si en décembre 1950 ils lui paraîtront "insupportables". A la même époque, il exécute un lustre pour le libraire-éditeur Louis Broder dont le centre est une cage suspendue dans laquelle se tient une femme aux bras écartées, lustre qui sera édité à trois exemplaires vers 1951. Vers 1950 encore, Giacometti crée une lampe de chevet composée d'une coupe entourée de deux figures aux bras écartés, qui sera éditée jusqu'en 1964. Enfin, la grande sculpture du Chariot, toujours de 1950, montre une grande figure féminine aux bras levés sur un char de parade. Plus qu'insupportable, cette figure de femme aux bras levés se révèle donc obsédante pour l'artiste. On peut noter une autre différence remarquable entre cette Cage et celle qui lui fait suite, dont ne parle pas Giacometti néanmoins, c'est l'implantation de la tête d'homme, tournée non vers la figure mais vers l'extérieur, changeant radicalement le rapport entre les deux éléments. Quoiqu'il en soit, comme l'autre Cage, elle est, selon les mots de Giacometti, un " essai de réaliser des figures dans un espace déterminé d’avance et dans des rapports fixes de dimension avec cet espace".

Inscription

Signature et numéro de fonte en bas à sa gauche " Alberto Giacometti I/8 "

Provenance

Annette GIACOMETTI
Collection particulière
Collection particulière
Collection particulière

Historique des expositions

2001 Alberto Giacometti in Postwar Paris, Norwich (Royaume-Uni), Sainsbury Centre for Visual Arts (University of East Anglia), du 2 octobre au 9 décembre 2001, cat. n° 27
2002 Alberto Giacometti in Postwar Paris, Lausanne (Suisse), Fondation de l'Hermitage, du 1er février au 12 mai 2002, cat. n° 27
2006 Alberto Giacometti - Bror Hjorth, Stockholm (Suède), Liljevalchs Konsthall, du 23 septembre 2006 au 7 janvier 2007, cat. n° 13
2008 Alberto Giacometti, Rotterdam (Pays-Bas), Kunsthal, du 18 octobre 2008 au 8 février 2009, cat. n° 74
2009 Gagosian Gallery, New York, NY (États-Unis), Gagosian Gallery, du 1er octobre 2009 au 1er avril 2010
2010 Gagosian Gallery Alberto Giacometti, New York, NY (États-Unis), Gagosian Gallery, du 1er avril au 1er juillet 2010

Bibliographie

Michael PEPPIATT, Alberto Giacometti in Postwar Paris, New Haven, Londres : Yale University Press, 2001, cat. n° 27, p. 68, 152, ill. p. 68
Véronique WIESINGER, Bo NILSSON, Alberto Giacometti. Partial reprint with corrections, Stockholm : Liljevalchs Konsthall, 2006, cat. n° 13, p. 90, ill. p. 51
Véronique WIESINGER, Bo NILSSON, Alberto Giacometti. Bror Hjorth, Stockholm : Liljevalchs Konsthall, 2006, p. 88, ill. p. 50
Véronique WIESINGER, Charlotte VAN LINGEN (sous la direction de), Alberto Giacometti, Harderwijk : D'jonge Hond, 2008, cat. n° 74, ill. p. 120
David EKSERDJIAN, Bronze, Londres : Royal Academy of Arts, 2012, cat. n° 147, p. 242 & 278, ill. p. 242

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