Alexander Archipenko. Les espaces modernes
À son arrivée à Paris en 1909, le sculpteur Alexander Archipenko (1887 Kiev - 1964 New York) contribue, aux côtés de Brancusi, Csaky, Laurens, Zadkine, à la redéfinition de la sculpture. Marqué par les expérimentations formelles des cubistes, il découvre conjointement les œuvres d’art extra-occidentales au Louvre et dans les collections ethnographiques. Il s’en inspire dans ses recherches sur la représentation du mouvement et les figures architectoniques de ses premières œuvres laissent place à partir de 1912 à des formes plus radicales dans le traitement du volume. Sa place dans la redéfinition de la sculpture au début du siècle a souvent été soulignée, mais là où d’autres (Brancusi, Zadkine) ont fait l’objet de nombreux travaux récents, il est temps de revenir sur la contribution de cet acteur important de la modernité à Paris, dont Giacometti a occupé l'atelier en 1925.
Kathrin Elvers-Švamberk est directrice adjointe du Saarlandmuseum depuis 2013. Autrice d’une thèse sur l’œuvre d’Édouard Manet (Hatje-Cantz, 2002), ses travaux portent sur l’art moderne et contemporain. Elle a travaillé à la Staatsgalerie Stuttgart avant de rejoindre la Fondation du Patrimoine Culturel Sarrois en 2004 en tant que chercheuse puis responsable des collections de la Moderne Galerie. Elle a été commissaire et a contribué au commissariat de nombreuses expositions consacrées à la peinture et aux arts graphiques dont « Mark Tobey » (2001) ; « Paul Klee, Tempel – Städte – Paläste » (2007) et à la sculpture comme « Von Rodin bis Baselitz. Der Torso in der Skulptur der Moderne » (2001) « Alexander Archipenko, Retrospektive » (2008) et « Rodin/Nauman » (2019).
29 mars 2022 à 18h30
Conférence en français
En ligne ou sur place au Giacometti Lab, 9 rue Victor Schœlcher