janv. 2024
Cosmopolitisme primitiviste : Vicente do Rego Monteiro, Tarsila do Amaral, Oswald de Andrade et le problème de l'authenticité dans le Paris des années 1920
Paris, France
L'École des modernités
Rafael Cardoso est historien de l'art et écrivain. ll est chercheur associé à la Freie Universität Berlin (Lateinamerika-Institut), membre de la faculté d'histoire de l'art de l'Universidade do Estado do Rio de Janeiro. En 2024, il sera professeur invité à la Warburg-Haus à Hambourg. Parmi ses nombreux travaux, on peut citer l'ouvrage Modernity in Black and White : Art and Image, Race and Identity in Brazil, 1890-1945 (Cambridge UP, 2021) ; le livre et l'exposition O olhar germânico na gênese do Brasil (Museu Imperial, Petrópolis, 2022) ; les articles "Decolonizing the canon ?" (Texte zur Kunst, 2022) et "Decolonizing decolonization" (Panorama, 2020).
Image : Rafael Cardoso © Patricia Breves
Parmi les artistes brésiliens actifs à Paris dans les années 1920, Vicente do Rego Monteiro et Tarsila do Amaral figurent parmi les plus célèbres. Bien qu'ils soient originaires de régions différentes du Brésil (Pernambouc et São Paulo, respectivement), ils ont des parcours similaires. Tous deux étaient des cosmopolites fortunés, bien insérés dans les cercles modernistes. À des degrés divers, tous deux ont également fait appel à leur supposé "exotisme" comme moyen d'attirer l'attention dans le monde compétitif de l'art parisien. La conférence se concentrera sur deux livres publiés en 1925 : Quelques visages de Paris, de Rego Monteiro, et Pau Brasil, illustré par Tarsila do Amaral et accompagné de poèmes de son partenaire Oswald de Andrade. Les différentes stratégies déployées par ces deux artistes permettent de mieux évaluer la question de l'authenticité et sa relation avec les idées de modernisme, de primitivisme et de nativisme.
Le 31 janvier, à 18h30
Au Giacometti Lab et en direct sur Youtube
Conférence en anglais par Rafael Cardoso
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