Du 18 oct. 2008 au 08 févr. 2009

Alberto Giacometti

Kunsthal
Rotterdam, Pays-Bas
Hors les murs

La Fondation Giacometti et le Kunsthal de Rotterdam présentent une importante exposition rétrospective sur l'artiste suisse.

Répondre à l’invitation du Kunsthal de Rotterdam d’organiser une exposition rétrospective pour présenter Alberto Giaco- metti au public hollandais, peu familier de sa production,
est pour notre fondation un honneur en même temps qu’une gageure. Toute rétrospective est un exercice périlleux ; ceci est particulièrement vrai dans le cas de Giacometti. Son oeuvre est en e et multiple : sculptures, peintures, dessins, estampes, objets, essais et poèmes. Sa production s’étend sur quarante années - du milieu des années vingt à la mort de l’artiste en 1966 – qui virent se succéder avec une rapidité accrue modes et mouvements artistiques, du surréalisme à l’art cinétique1, tandis que Giacometti traçait une voie de plus en plus personnelle, montrant tout à la fois la variété in nie de ses propositions et la cohérence de son univers.

Cette exposition se propose de montrer cette cohérence, plutôt qu’un échantillonnage de toute sa production. Il s’agit aussi de tenter de donner à voir la dualité contradictoire qui est au coeur de tout l’oeuvre, le dynamise et le rend toujours actuel : le mouvement immobile, la monumentalité du petit format, la guration abstraite, le portrait anonyme, etc...
Les thèmes retenus ont été prévus dans une alternance de salles largement ouvertes et de petites cellules de méditation, a n de créer de l’une à l’autre une respiration de l’espace analogue à celle de l’oeuvre. Il s’agit en n de rendre visibles les e ets d’échos qui existent dans l’oeuvre : les Grandes femmes, les Hommes qui marchent et la Grande tête conçus pour une place de New York en 1960 combinent en les agran- dissant les caractéristiques poétiques des Places de 1948 et de la Forêt de 1950. Les femmes géantes aux pieds comme des racines y sont les arbres d’une forêt enchantée dans laquelle le spectateur est invité à pénétrer ; des hommes y errent au milieu de têtes qui sont des rochers. Cet univers magique entretient des rapports étroits avec le romantisme germa- nique des contes de son enfance comme avec le surréalisme d’André Breton auquel Giacometti adhère en 1931 (ill. )

C’est la collection de la Fondation Alberto et Annette Giaco- metti, provenant de l’artiste puis de sa veuve, qui sert de colonne vertébrale à ce propos. Elle permet de suivre la production de Giacometti à partir de ses débuts, lorsqu’il est sous l’in uence des sculpteurs cubistes Jacques Lipchitz et Ossip Zadkine, avant de s’en libérer par la révélation de l’art africain.

Pour rechercher une œuvre consulter l’Alberto Giacometti Database