11. Paysages

Fondation Giacometti -  11. Paysages

Alberto Giacometti, Homme, arbre et montagne, 1958, Huile sur toile, 60 x 80 cm, coll. Fondation Giacometti, Paris
© Succession Giacometti (Fondation Giacometti, Paris et ADAGP, Paris)

Giacometti met en place un système d’ équivalences entre la figure humaine et la nature : les bustes sont des montagnes, les figures debout sont des arbres, les têtes sont des pierres. La montagne, sous la lumière du soleil, vibre d’une pulsation qui ressemble à une respiration. Comme l’arbre, l’être humain est pris dans un processus de croissance et de mort qui ne peut jamais être arrêté.

Ce thème orne la porte que Giacometti achève en 1956 pour le caveau funéraire de la famille Kaufmann (Pennsilvanie, Etats-Unis). En 1958, en proie à une vision nocturne, il peint dans l’urgence un tableau qui réunit homme, arbre et montagne qui reprend cette trilogie. Mais pour Giacometti, c’est surtout le quotidien le plus ordinaire qui recèle de l’inconnu et du merveilleux. Il observe que le paysage qu’il peint depuis la fenêtre de son atelier à Stampa ne cesse de changer et qu’il pourrait « passer toutes les journées devant le même jardin, les mêmes arbres et le même fond », ou à Paris devant le petit pavillon qu’il peint depuis sa porte de l’autre côté de la rue. Il s’émerveille de « tous les beaux paysages à faire sans changer de place, le paysage le plus quelconque, le plus anonyme, le plus banal et le plus beau qu’on puisse voir »

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